Le centre-ville de Sherbrooke, un espace d’art et de culture
PAR:La vie culturelle est omniprésente au centre-ville de Sherbrooke. Que ce soit le cinéma, le théâtre, la création ou la confection d’œuvres d’arts, d’expositions ou de projections multimédias, les créateurs y sont présents et influencent positivement notre expérience du centre-ville.
Or, dans l’effervescence de notre consommation culturelle, lorsque l’on achète un billet de spectacle, on oublie souvent tout le travail de création qu’il y a derrière les œuvres que nous avons la chance de pouvoir apprécier. À chaque projet de création, les travailleuses et travailleurs du milieu des arts et de la culture sont confrontés à de nombreux défis.
Ces derniers ont besoin d’espaces et d’ateliers de création, de matériel pour créer, ils ont des besoins techniques et technologiques, besoin de lieux d’échange et d’inspiration créatrice. Bref, ce sont beaucoup de ressources auxquelles il est difficile d’avoir accès individuellement, et c’est davantage le cas en région.
L’économie sociale, une force pour le milieu artistique
Heureusement, l’économie sociale permet d’instaurer une forme de solidarité à l’intérieur de communautés d’intérêts et favorise la création d’espaces partagés et l’échange de ressources diverses que l’on rend disponibles à un collectif.
C’est d’ailleurs exactement la mission du Centre des arts de la scène Jean-Besré, dont la gestion est assurée par le Regroupement des compagnies résidentes du Centre des arts de la scène Jean-Besré. Sept compagnies artistiques professionnelles, qui sont elles-mêmes des entreprises d’économie sociale, y sont en résidence, soit la Compagnie de danse Axile, la Compagnie de danse Sursaut, La Musiquetterie, LaboKracBoom, le Théâtre du Double signe, le Petit Théâtre de Sherbrooke et le Théâtre des Petites Lanternes, qui vient d’ailleurs de recevoir le prestigieux prix Hector-Fabre pour sa pièce Bongo té, tika !
J’ai eu l’occasion de visiter le CASJB avec la directrice, Caroline Ferland, et j’ai pu y constater l’étendue des services qu’ils sont en mesure d’offrir à nos artistes et créateurs. C’est une communauté de gens passionnés, un milieu de vie inspirant.
L’avant-garde artistique se développe au Centro
Les processus de création artistiques sont difficiles à imaginer et à saisir pour le commun des mortels. Encore plus lorsqu’il s’agit de nouvelles formes artistiques, une avant-garde qui dispose de peu de soutien des structures traditionnelles. Parlez-en à Éric Desmarais de Sporobole, une entreprise d’économie sociale qui est spécialisée dans les arts numériques visuels et sonores. La recherche et l’expérimentation artistiques dans le monde du numérique ont pignon sur rue au centre-ville, avec une résidence d’artiste spécialisée dans ce domaine de pointe.
D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus, je vous conseille de visiter les expositions de la 5e édition de la Triennale Espace [IM] Média 2019 qui se déploie cette année au Musée des Beaux-Arts, à la galerie Sporobole, au Théâtre Granada ainsi qu’à la galerie d’art de l’Université de Sherbrooke et la galerie Foreman de l’Université Bishop’s. Vous serez en mesure d’apprécier l’évolution des nouvelles formes artistiques sous le thème très actuel de la surveillance.
Plus que jamais, l’économie sociale reste un monde à découvrir ou à re-découvir !
