Art Et Culture

Rachid Taha boucle le Sherblues & Folk

PAR:
Simone Lirette

Le spectacle de Rachid Taha, dimanche soir, au Théâtre Granada marquait la clôture de l’édition 2016 du Sherblues & Folk. Les festivités étalées du 6 au 10 juillet se sont déroulées dans les bars, les restaurants, les salles de spectacle ou encore directement sur la rue Wellington au centre-ville. On ne peut faire abstraction de la réussite de l’événement! Rappelons-nous les familles et amis qui dansaient dans la rue sur Les Colocs de Dédé Fortin, le Boquébière emporté par l’atmosphère de Jesse Mac Cormack ou encore La Petite Boîte Noire à pleine capacité pour Safia Nolin. Les Sherbrookois étaient au rendez-vous encore une fois cette année!

Un organisateur a pris la parole avant le spectacle de dimanche pour faire un retour sur le Sherblues & Folk et y souligner les réussites. Encore une fois, le festival a permis de faire découvrir les têtes de demain du milieu artistique. Il a rappelé que Sherbrooke avait accueilli Half Moon Run et Lisa Leblanc, entre autres, comme découvertes il y a quelques années. Le flair de l’équipe nous permet des programmations complètes et satisfaisantes. Au-delà des découvertes, il y a aussi les artistes bien ancrés dans le cœur du public québécois et même international. C’était le cas de Rachid Taha, chanteur algérien vivant en France, qui clôturait le Sherblues ce 10 juillet 2016. Le présentateur parlait justement de l’importance de faire sortir ce genre de spectacle des grandes villes comme Montréal ou encore Québec. Sherbrooke est à la hauteur de recevoir les artistes internationaux et l’a d’ailleurs prouvé à maintes reprises dans les dernières années.

En début de soirée, la salle était comble et les spectateurs attendaient Rachid Taha patiemment assis. De même lorsque les musiciens sont montés sur scène. Toutefois, à l’arrivée de l’artiste, beaucoup de spectateurs se sont approchés de la scène pour pouvoir danser au son raï de Taha. Le plus marquant de cette performance? Assurément les musiciens! Un claviériste, un guitariste, un batteur, un bassiste et un joueur d’oud ont soutenu la performance de Rachid Taha et je me risquerais même à dire qu’ils ont volé la vedette. Ils étaient particulièrement habiles. Difficile de résister au rythme qu’ils nous offraient!

Nous avons eu droit à un Rachid pas nécessairement au sommet de sa forme, mais tout de même enthousiaste et dansant. Quelques interactions avec le public ont eu lieu au courant de la soirée, souvent avec une touche d’humour. « Vous savez en Algérie, on n’a pas que du gaz et du pétrole! On a aussi de la culture! », rigole-t-il vers la fin du spectacle. Alors qu’il quitte la scène à la suite de sa version de Rock the Casbah, Taha et ses musiciens sont revenus animer la foule une dizaine de minutes en rappel, de quoi faire encore danser le Théâtre Granada.