Marco Lemieux ne baisse pas les bras : Batavia persistera
La dose d’amour et de soutien qu’a reçu Marco Lemieux après avoir annoncé la fermeture prochaine d’Importation Batavia en raison de sa perte d’audition subite a été telle qu’il a finalement revu ses plans. Il relèvera le défi de tenir une boutique en étant presque entièrement sourd, et partira même à nouveau pour l’Indonésie lundi, afin de « boucler la boucle ».
« J’ai eu beaucoup de témoignages d’empathie, depuis, raconte M. Lemieux. Ça a suscité des réflexions aussi. J’avais pris cette décision de fermer complètement, et avec le temps, on voit peut-être d’autres options. Les gens étaient attachés au commerce, je ne croyais pas que c’était si fort. Ça fait quand même assez longtemps que je suis ici, pour un commerce au centre-ville. On m’a beaucoup dit que j’allais faire un gros trou en fermant. »
Le 23 novembre 2019, La Tribune relatait l’histoire de M. Lemieux, qui, pour des raisons toujours inexpliquées, avait vu l’audition de son oreille gauche diminuer de 68 % du jour au lendemain alors que cette même affection l’avait privé de 36 % de l’audition de son oreille droite en 2011.
Les interactions étant devenues difficiles, l’entrepreneur et importateur s’était résigné à changer de vie et prévoyait mettre la clé sous la porte de son commerce du 151, rue Wellington Nord en février après 19 ans d’activités.
« Les gens étaient très sympathiques, très sensibles à ma cause, note-t-il. Des gens qui n’étaient jamais entrés dans la boutique sont venus simplement pour me donner la main. On m’a offert des appareils auditifs et on m’a même offert de venir me porter assistance durant la période des fêtes, en plus de mon employée que j’ai déjà. »
Puis, les difficultés quotidiennes se sont peu à peu allégées. « S’adapter, on n’a pas le choix, établit M. Lemieux. Ça se fait graduellement. Je suis capable de communiquer, j’ai mon appareil et j’ajuste le volume. C’est sûr que si les gens tournent la tête, par contre, je ne comprends pas. Certains vont avoir un peu plus l’impression que je rentre dans leur bulle quand je m’approche, mais quand ils comprennent, après la première fois, ça se passe bien. »
Pour lire la suite de l’article de Jasmine Rondeau paru dans La Tribune, c’est par ici !