Gastronomie

12 chefs et vignerons dans la cuisine du O’Chevreuil-taverne américaine!

PAR:
Pro-Gestion Estrie

Au cours de la prochaine année, une fois par mois, un chef ou un vigneron d’ici et d’ailleurs prendra le contrôle de la cuisine du O’Chevreuil-taverne américaine, dans le but de partager avec le public sa passion et ses plats aux couleurs de son entreprise.

« La Covid-19 nous a poussés à être plus créatifs en ce qui a trait aux activités, indique d’emblée Maxime Saumier-Demers, copropriétaire du O’Chevreuil-taverne américaine. Du jour au lendemain, on devait trouver de nouvelles façons d’opérer. De notre côté, le restaurant (qui peut accueillir jusqu’à 120 personnes en tant de Covid-19) va bien et nos ventes en salle à manger sont similaires à l’an dernier. »

Récemment, Maxime et son partenaire d’affaires, le chef Charles-Emmanuel Pariseau, ont pris l’initiative de mettre de l’avant des chefs et des vignerons en les invitant à tour de rôle dans leur cuisine. « Il s’agit de chefs dont le restaurant n’est plus accessible au public en raison de la crise entourant la Covid-19 ou encore des entreprises (restaurants et vignobles) de l’extérieur de Sherbrooke, dans le but de faire découvrir aux clients de nouvelles saveurs et de nouvelles tables. On laisse le choix du style de nourriture et de l’animation à chacun de nos invités. »

Un chef à la Taverne s’est entamé à la fin du mois d’août avec la chef Suzy Rainville, du Restaurant Baumann. « ll faut dire qu’avant d’ouvrir leur restaurant, les trois propriétaires du Baumann (Suzy Rainville, Mathieu Cayer Brunet et Kevin Ranger) ont travaillé ici comme sous-chef à un moment de leur carrière, indique Maxime. C’était donc intéressant de voir Suzy dans notre cuisine. Lors de cette soirée, plusieurs clients du Baumann qui avaient hâte de retrouver la cuisine de Suzy ont assisté à cette soirée. Le Baumann n’avait pas encore annoncé la réouverture de sa salle à manger à ce moment-là (fermée depuis la mi-mars). »

« C’est un beau clin d’œil que nous ont fait les propriétaires du O’Chevreuil, souligne Mathieu Cayer-Brunet, copropriétaire du Baumann.  Nous avons pris cela comme une opportunité de sortir de notre cuisine et de s’amuser. On est choyé à Sherbrooke d’avoir autant de bons chefs et de bons restaurants. Je ne peux pas parler pour les autres villes, mais ici nous sommes une communauté tissée serrée. La compétition est saine et très humaine. »

Cette semaine, O’Chevreuil recevait Thomas Bachelder, un grand vigneron installé à Niagara. Les invités ont pu déguster différents vins du vignoble Bachelder Wines, accompagnés de bouchées. En octobre, ce sera au tour du chef Christian Fréchette, du restaurant Da Toni, à prendre le contrôle de la cuisine du O’Chevreuil. Sa salle à manger de la rue Belvédère Nord étant fermée depuis le début de la pandémie, le chef Fréchette apportera l’Italie dans le restaurant de la rue Wellington Nord.

La liste d’invités a été créée jusqu’en juin 2021. Parmi les invités, notons entre autres Jason Kapzak, qui a déménagé son restaurant de Sherbrooke à Granby  il y a quelques années, et qui renouera avec ses anciens clients sherbrookois le temps d’une soirée, en janvier.

À l’agenda aussi, le chef Simon Lemire, du restaurant Épi Buvette (situé à Trois-Rivières), David Hibon du restaurant montréalais Le Flamand, Eve et Marc du Domaine Bergeville ainsi que Smokey Tom (Tommy Ducharme). Ce dernier, qui se décrit comme un épicurien et passionné de barbecue et de fumoir, se dit honoré d’être sur la liste des invités du O’Chevreuil.

« Les propriétaires du O’Chevreuil ont été très proactifs face à la situation de la Covid-19 et c’est tout à leur honneur, souligne le Sherbrookois. Mon passage dans leur cuisine sera pour moi une belle façon de partager mes connaissances et ma passion. Je compte faire un menu comprenant les incontournables du barbecue. »

Le Restaurant Baumann rouvre sa salle à manger

En début de semaine, l’équipe du Restaurant Baumann a annoncé la réouverture de sa salle à manger dès le 24 septembre. « C’est une décision qui allait de soi, explique Mathieu. On voulait revenir au boulot, même si le projet des boîtes à emporter va bien. On avait hâte de revoir notre clientèle. Puisque les règles sanitaires du gouvernement sont encore là, il y a des risques au niveau de la rentabilité, mais on ne peut pas fermer éternellement. » Dotée en temps normal de 25 places, la salle pourra donc accueillir un maximum de 14 clients à la fois.

Le jeune trio de restaurateurs est aussi à la tête du bar La Picole, situé en face du Baumann, rue Wellington Sud. Pour le moment, le bar restera fermé, indique Mathieu. « Nous avons choisi d’ouvrir un commerce à la fois. La Picole rouvrira donc un peu plus tard. »