Baumann Smokehouse: Barbes, tatouages et fine cuisine
Si vous deviez ne pas lire ce qui suit et vous rendiez directement chez Baumann, vous risqueriez en poussant la porte de vous demander si vous ne vous êtes pas trompé d’adresse. En effet, quelques jeunes gens aux barbes « hipstérisées » et aux tatouages omniprésents vous attendent derrière le comptoir en fond de salle. Lorsqu’ils s’approcheraient pour vous accueillir au son de Guns N’ Roses ou de quelque autre groupe incendiaire, une certaine inquiétude pourrait s’emparer de vous et vous risqueriez de rebrousser chemin. Ce serait fâcheux à double titre ; beaucoup pour vous, qui manqueriez une très belle soirée à table, et un peu pour moi, qui aurais écrit pour rien. Prenez donc le temps de lire les quelques lignes que m’a inspirées ma récente visite en Estrie.
Baumann s’appelle officiellement Baumann Smokehouse pour faire joli et donner aux clients une idée de ce qui les attend. Fumoir Baumann ne m’excitant guère plus que Baumann Smokehouse, on se contentera de Baumann. Pour « l’expérience », les proprios ont aussi décidé de ne pas avoir de menus imprimés, mais plutôt une liste de festivités au tableau. Présentation un peu obscure et peut-être pas l’idée du siècle, mais ceci vous donnera au moins l’occasion de constater que le personnel comprend très bien ce que la chef propose.
Au milieu de cette ribambelle de jeunes barbus éminemment sympathiques sautille une frêle jeune femme, Suzy Rainville, la chef, qui deviendra votre amie dès que vous aurez goûté ses assiettes. Le contraste est suffisamment saisissant entre ces bourrus rebondis et cette toque menue pour que je vous en parle.
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Pour lire la suite de la critique de Jean-Philippe Tastet parue dans le Devoir, c’est par ici !