Communications non-sexistes (atelier)
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Dans le continuum de nos revendications féministes au municipal, notamment en lien avec l’instauration d’une Politique de communication épicène et inclusive, c’est avec grand plaisir que nous recevrons Suzanne Zaccour et Michaël Lessard à Sherbrooke le 12 septembre prochain, pour un atelier à propos des communications non-sexistes! L’événement aura lieu à La Capsule Bistro-Cinéma, de 18h à 20h. Entrée : contribution volontaire suggérée de 4$.
Notez que la salle est accessible aux personnes à mobilité réduite. Nous vous invitons tout de même à nous prévenir de votre présence. Si vous avez d’autres besoins spécifiques favorisant votre participation, merci de nous en faire part par courriel : sherbrooke.feministe@gmail.com
Une invitation à toute la population ainsi qu’aux personnes élues et candidates aux prochaines élections municipales!
** L’événement sera suivi dès 20h00 par un double-lancement officiel des livres de nos invité.e.s par Somme toute – éditions! C’est par ici pour les détails : https://www.facebook.com/
★ À PROPOS DES INVITÉ.E.S ★
Suzanne Zaccour est diplômée en droit de l’Université McGill et complète une maîtrise à l’Université de Toronto. Elle est l’autrice du blogue féministe De colère et d’espoir et publie sur diverses plateformes. Michaël Lessard est avocat, diplômé B.C.L., LL.B. (Hons.) de l’Université McGill. Il anime la baladoémission Avenir d’idées et collabore à la maison d’édition Omri. Suzanne et Michaël ont co-rédigé l’ouvrage « Grammaire non sexiste de la langue française. Le masculin ne l’emporte plus! » et ont co-dirigé le « Dictionnaire critique du sexisme linguistique ». Ces deux ouvrages seront d’ailleurs en vente sur place (prix à venir).
★ DESCRIPTIF DE L’ATELIER ★
Contrairement aux croyances populaires, la question du genre dans la langue n’est pas un enjeu récent. Aux 17e et 18e siècles, des philosophes et grammairiens français lancent des attaques virulentes à la langue féminine. Au niveau lexical, éliminer « autrice », « philosophesse » et « poétesse » leur permet de renforcer la masculinité de ces occupations. Au niveau grammatical, remplacer l’accord de proximité par le masculin générique leur permet d’affirmer que le masculin – le sexe fort – l’emporte. La langue telle que nous la connaissons a une histoire fortement marquée par le sexisme.
En réponse à cet héritage masculiniste, des féministes ont entrepris de se réapproprier la langue en développant diverses stratégies de féminisation. Dans cette communication, basée sur la rédaction d’une grammaire féministe (M éditeur, août 2017), l’autrice et l’auteur révéleront les origines historiques de la masculinisation de la langue et aborderons les principaux bénéfices de la féminisation en contrecarrant les mythes qui la veulent « lourde », « compliquée » et « inutile ». Plus encore, elle et il présenteront aux participant.e.s un éventail de stratégies de féminisation développées dans les communautés féministes, de la féminisation ostentatoire à la rédaction épicène, de sorte qu’à la fin de la présentation, chacun•e ait tous les outils nécessaires pour commencer ou bonifier sa pratique de la féminisation. Cet atelier sera à la fois théorique et pratique, et invitera les participant.e.s à exercer leur « plume féminine » au moyen d’exercices variés pour susciter leur engagement avec le contenu de la présentation ainsi que des discussions et réflexions collectives.