Chronique

Le Boq

PAR:
Julie Myre-Bisaillon

Avant de débuter la lecture de ce texte, il est important de vous dire que j’aime le Boq d’amour et que les propriétaires sont des amis. Des vrais. Alors j’ai plus qu’un parti pris pour cet endroit. Ça a longtemps été ma deuxième maison.

Le Boq est situé au 50, rue Wellington Nord. En face du Granada. Il faut descendre un grand escalier pour y découvrir un nouveau monde. Un monde de bières. Un monde de possibilités ou même aller à la toilette peut être divertissant. On lit beaucoup. Et on jase souvent.

Après le nouvel an, ça s’imposait pour moi de vous parler du Boq. C’est que le Boq a longtemps été mon refuge de cette fête qu’on passe généralement entre amis. J’y ai même débouché illégalement une bouteille de champagne une fois. Chut. Il ne faut pas le dire. Ce n’est pas leur faute.

Le Boq est un des seuls bars en ville où j’ose aller m’asseoir seule. Et quand je dis seule, c’est vraiment seule. Sans attendre quelqu’un. Comme si le comptoir était fait pour ça. Pour discuter avec d’autres gens seuls. Ou pas.

Si on aime les bières de microbrasseries, c’est également le refuge de plus d’une vingtaine de lignes en fût. En ce moment, vous pourrez même goûter les bières de leur nouveau projet la microbrasserie Les 11 Comtés. Ça vaut le coup pour faire un mauvais jeu de mots.

Si on aime également les shows en petite salle, danser, ne pas se sentir trop jeune, c’est parfait. J’y ai vu Avec pas d’casque, Bernard Adamus, Vincent Vallières, Fred Fortin, Dany Placard. Je m’ennuie de Dany Placard.

Le Boq offre depuis quelques années de la diversité : les dimanches reçoivent l’abordage. Une ligue d’improvisation de joyeux gais lurons. Coup de cœur pour l’arbitre. Tiens, il y a longtemps que je n’y suis pas allée. Dans le temps, il y avait du monde assis même sur les comptoirs tellement c’était bondé. Des quiz les lundis. Les geeks sont nombreux dans la région et offrent une compétition féroce. Du swing le mardi. Ça c’est un autre genre de geek. Mais même si tu ne danses pas, ça vaut la peine. C’est qu’il y a de vrais bons danseurs au Centro. Et c’est festif le swing.

Les jeudis et vendredis sont faits pour danser. Et le samedi reçoit des spectacles en collaboration avec le Granada. Je m’ennuie de Dany Placard.

Enfin, pour se dilater la rate, la Planque à fun, qui présente des humoristes souvent louches, est de retour le 17 janvier. Même Julien Lacroix est passé par là.

Pssst. Aux sceptiques qui pensent (encore) qu’on ne peut pas trouver l’amour dans un bar, j’y ai rencontré l’homme de ma vie.

Cheers.

P.S. Il y a une table de pool. Ça me rappelle une période de mon adolescence rebelle. Il y avait un seul endroit où je pouvais jouer au pool dans ma petite ville lointaine et mes parents trouvaient que ce n’était pas un endroit fréquentable. J’ai bien dit adolescence rebelle. Chut (bis).