Les Visages du Centro : la passion du cinéma signée Alexandre, Karen et Denis Hurtubise
PAR:Photo : Marianne Deschênes
Ils sont impliqués et ne cherchent pas à être le centre de l’attention. Ils souhaitent créer du beau et du bon pour que nous puissions profiter d’un milieu de vie dynamique et vivant. Ils sont ces visages que nous croisons à tous les jours au cœur du centre-ville.
À chaque mois, grâce à nos auteurs du centre-ville, vous aurez la chance de découvrir ces visages du Centro. Ces personnes qui croient au développement du centre-ville et qui s’y impliquent tout au long de l’année à grands coups de passion et d’amour.
En novembre 2011, on apprenait que la Maison du cinéma, véritable monument du centre-ville de Sherbrooke, changeait de mains. On pouvait alors se demander si ce magnifique cinéma indépendant qui fait la fierté des Sherbrookois depuis de nombreuses années conserverait son authenticité, sa petite touche d’unicité. « Il allait de soi que nous devions garder cette touche, c’est ce qui fait l’âme de la Maison du cinéma! », souligne d’emblée Alexandre Hurtubise, directeur des opérations et copropriétaire avec ses parents Denis et Karen, de la Maison du cinéma.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Alexandre, Denis et Karen ont tenu parole. Depuis cinq ans, la Maison du cinéma continue de se distinguer par sa programmation diversifiée, misant sur un savant mélange de films de répertoire, de films en langue originale anglaise et de long-métrages grand public. « C’est une recette gagnante pour nous. On s’assure de voir plus loin avec notre programmation », soutient celui qui, dès l’âge de 15 ans, caressait le rêve de posséder son propre cinéma. « Mes parents étaient déjà dans le monde de la programmation cinéma et quand j’ai rejoint l’entreprise, j’espérais un jour reprendre les rênes de l’entreprise familiale et un jour, avoir ma propre salle de cinéma. L’opportunité avec la Maison du cinéma est simplement arrivée plus vite! »
D’ailleurs, Alexandre se souvient très bien de l’impression que lui a faite la Maison du cinéma lorsqu’il y a mis les pieds pour la première fois. « J’étais frappé de voir comment c’était différent! », se remémore-t-il. « Nous avions eu différentes occasions d’achat auparavant, dans des marchés plus éloignés qui ne nous convenaient pas. Quand l’occasion s’est présentée à Sherbrooke, c’est devenu clair. » Encore aujourd’hui, Alexandre et ses parents ne regrettent pas leur choix, révélant leur amour pour le marché de Sherbrooke et sa vivacité.
Traverser les époques grâce au cinéma
Il faut dire que la Maison du cinéma a su traverser les époques, s’imposant au centre-ville comme un pilier immuable. En 1910, le Cinéma Premier ouvre ses portes au public sherbrookois. Il a par la suite été rebaptisé successivement le Festival, le Capri et finalement, la Maison du cinéma, en 1985, en voie de devenir l’institution que l’on affectionne tant aujourd’hui.
La Maison du cinéma s’est toujours imposée comme un pilier du centre-ville. Pour Alexandre, également trésorier de l’Association des gens d’affaires du centre-ville, c’est la collaboration entre les différents acteurs qui fait la force du centro. « Le centre-ville est un véritable écosystème. Des institutions comme la Maison du cinéma et le théâtre Granada apparaissent comme des moteurs d’achalandage pour tous les commerces du centre-ville. » Les nouveaux propriétaires de la Maison du cinéma n’hésitent pas à passer de la parole aux actes et à s’impliquer dans les différents projets qui fourmillent au centro. Par exemple, ils sont partie intégrante de l’organisation du Festival cinéma du monde de Sherbrooke qui, année après année, convie les Sherbrookois au meilleur du cinéma des quatre coins du globe.
Lorsque questionné quant au développement du centro, Alexandre dit voir l’avenir du centre-ville d’un bon œil. « Évidemment, la revitalisation du centre-ville est un gros bateau à retourner. Les premiers pas ont déjà été faits avec une démarche comme Centre-ville 2020. Je pense quand même que ce qui arrive avec Bouffe ton Centro ou avec l’Association des gens d’affaires est d’excellent augure. Le centre-ville est de plus en plus cool! » De leur côté, les passionnés propriétaires de la Maison du cinéma continuent de plancher sur plusieurs améliorations qui devraient plaire aux amateurs du septième art. « Nous travaillons à la mise à jour de nos 17 salles de façon à ce qu’elles soient dernier cri. Nous souhaitons constamment bonifier notre offre de produits », conclut Alexandre avec enthousiasme. La Maison du cinéma semble donc en selle pour traverser encore plusieurs époques, aux bons soins d’Alexandre, Karen et Denis!
