Mafia inc.: Fiction d’une réalité qui brasse
J’ai eu la chance d’assister à l’avant-première de Mafia Inc., des Films Séville, lors du tapis rouge qui avait lieu au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, à Montréal.
Je ne le cacherai pas, ça faisait longtemps que je n’avais pas été excité comme ça d’aller voir un film. Premièrement, j’adore les films sur le crime organisé, plus précisément sur la mafia italienne. Grâce à mon père, qui ne s’en lassait pas, j’ai dû écouter la trilogie Le Parrain au moins 1000 fois avant d’avoir mon premier poil au menton.
Deuxièmement, Sylvain Guy (le scénariste) et Antonnello Cozzolino (un des producteurs) sont des amis, grâce à ma blonde, et on a un peu vécu des bribes de ce projet audacieux à travers eux avant d’en voir le résultat final. Ce résultat final, honnêtement et sans parti pris, donne un des meilleurs films québécois jamais fait.
Des scènes inspirées de faits réels
L’histoire est adaptée et inspirée du livre Mafia Inc, écrit par deux journalistes de Montréal, André Noël et André Cédilot. Ce travail de recherche a été effectué et adapté à la réalité québécoise de façon majestueuse par Sylvain Guy. Oui, il y a une partie romancée, mais gardez en tête que beaucoup de scènes du film sont inspirées de faits réels, ce qui risque d’en shaker quelques-uns.
Le rythme du film est intense, le jeu des acteurs est hallucinant et Podz, le réalisateur, prouve qu’il a un talent à couper le souffle. Il y a plusieurs scènes «punchées», pas juste avec des coups de poings sur la gueule, mais avec des blagues qui font exploser de rire.
Il y a aussi des scènes émouvantes, touchantes, parce que même les bandits sont des humains et le fait de vivre de l’autre côté de loi n’enlève pas leur conscience à des êtres humains… du moins à certains d’entre eux. Il y a de de la famille, de sang ou non, et où il y a de la famille, il y a de l’amour et où il y a de l’amour, il y a de la trahison et où il y a de la trahison, il y a des châtiments et de la vengeance…
Pour que le public québécois ne soit pas totalement exclu de la Cosa Nostra, Sylvain a créé la famille Gamache afin qu’elle nous ouvre les portes de la Famille Paternò, qui a été inspirée des Rizzuto. Je n’étais pas convaincu que Marc-André Grondin, qui joue le rôle de Vincent Gamache, aurait ce qu’il faut pour jouer un badboy/tough guy, mais ses grands talents d’acteur compensent pour le manque de muscles et on se rend compte dès les premières minutes du film que Vince est aussi prêt à échanger son âme pour un paquet de fric.
Gilbert Sicotte livre une performance poignante et irréprochable, ce qui nous aide à oublier et pardonner que son fils, dans la vraie vie, est le Cuisinier Rebelle. Sergio Castellito campe Frank Paternò et ça aurait été impossible de faire un meilleur choix d’acteur: son personnage est d’une complexité extrême, mais Castellito sait le rendre drôle à travers ses manies, mimiques, et son rire attachant par moment, mais il sait aussi nous rappeler qui il est et ce qu’il fait vraiment.
Nouvel envol pour le cinéma québécois
En gros, la question est: est-ce que ça vaut la peine d’aller le voir au cinéma? La réponse: fuck oui!
Je trouve qu’avec Mafia Inc, le cinéma québécois vient de prendre un nouvel envol et je sens que ça va le mener très loin. J’écrivais plus haut que j’adore les films de gangsters, mais ça n’empêche pas que j’ai écouté The Irishman en 4 séances, que je me suis forcé pour ne pas abandonner à quelques reprises et que malgré tout, ça m’a laissé sur ma faim. Le trio d’Antonello, Sylvain et Podz (Daniel Grou) a annoncé qu’ils ont déjà d’autres projets ensemble et c’est non seulement le Québec qui va en bénéficier, mais tous les amateurs de bons films à travers le monde.
On a ici un film brillant, fait par des gens d’ici avec un budget moins impressionnant qu’à Hollywood et qui livre la marchandise comme on n’a jamais vu. Je ne vends pas la mèche, mais si vous suivez le film, même sans l’audio description de la Dame des Bois, vous verrez à quel point la scène finale du film, qui ne contient aucun dialogue, vient ficeler le tout de façon sublime et montre le talent et le génie incroyable de Sylvain Guy.
Je vous laisse en vous rappelant que plein de très bons restaurants du centre-ville font un partenariat avec la Maison du Cinéma. Allez vous mettre en mode italo-québécois en dégustant les pâtes fraîches ou les savoureuses pizzas d’Alexandre Côté au Pizzicato ou laisser vous surprendre par la créativité de Charles-Emmanuel Pariseau du O Chevreuil. Si après le film vous voulez prendre un verre pour laisser décanter tout ça, le Tapageur est à côté, le King Hall est en haut de la côte et nos amis de La Picole vous offre le cadre idéal pour prolonger la soirée.
Mafia inc. est présentement à l’affiche à La Maison du Cinéma.
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Détails :
Le Centro fait tirer un prix comprenant deux entrées pour Mafia inc., valides en tout temps à la Maison du Cinéma tant que le film est à l’affiche.
À qui la chance?
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Le tirage au hasard sera fait par le Centro le vendredi 21 février prochain à 16 h. La personne gagnante sera contactée par message privé par un administrateur de la page du Centro.
*Pour les résidents du Québec seulement
**Facebook n’est pas associé à ce concours