Un lundi soir à l’UPOPS
Lundi soir. 16h48.
Les Sherbrookois fusent de toutes parts. Certains font entrave à leurs principes et s’empressent d’aller au bar pour y commander une pinte. D’autres s’attablent, papier et crayon à la main, prêts à s’abreuver de savoir. La prof se prépare, un brin nerveuse, mais bien en selle pour affronter la foule déjà conquise.
Crédit photo Annick Sauvé
Lundi soir. 17h02.
« Trump, on n’aime pas nécessairement en parler, mais c’est l’éléphant dans la pièce, parlons-en! » Ça fesse, ça donne le ton! Le cours commence. On parle politique américaine. On aurait aussi bien pu jaser philosophie, droit, littérature, gestion de crise. Mais ce soir, c’est de politique américaine que sont venus entendre parler les gens entassés au Boq. Il faut le faire quand même, venir s’assoir et écouter une prof parler de caucus, de primaires et de grands délégués, un lundi, après le travail. À voir le visage attentif et le sourire béat de chacun des jeunes et moins jeunes présents au bar, ça ne semble pas être une torture. Après tout, ils sont là pour s’instruire et échanger, dans le plaisir, la bonne humeur et le respect. C’est l’essence même de l’Université populaire de Sherbrooke, ou l’UPOPS, pour les intimes. Sortir le savoir des cégeps et des universités et l’amener dans des endroits où sont les gens de tous les milieux, de toutes les origines. C’est beau, vraiment beau.
Lundi soir. 17h36.
D’autres gens arrivent, s’installent sur la terrasse. Ils n’ont pas trop le choix : le bar déborde de gens assoiffés de savoirs! La foule est suspendue aux lèvres de la prof, qui jongle entre théories et anecdotes amusantes. Un courageux la questionne sur le rôle des super-délégués. Tous attendent la réponse avec impatience. Comme une question en attire une autre, la discussion se poursuit, au grand plaisir des participants et de la prof pour qui, la politique américaine est une véritable passion. C’est beau de voir tous ces gens réfléchir, analyser, questionner, à l’ère de la post-vérité et des faits alternatifs qu’on nous balance à un rythme effarant – et effrayant.
Crédit photo Annick Sauvé
Lundi soir. 18h52.
Le cours tire à sa fin. On a écouté, on a ri, on a jasé. Les participants en savent maintenant plus sur la politique américaine. Ils sont enchantés et rassasiés, pour l’instant. En attendant de revenir la semaine prochaine parfaire encore davantage leurs connaissances sur la politique américaine. Certains y auront tellement pris goût qu’ils se donneront rendez-vous dans les autres cours offerts tout au long du mois de mai. Il faut dire que ce sont là des moments riches en apprentissages et en échanges de tous genres. C’est cet objectif que poursuit l’UPOPS : construire une intelligence collective. Ce n’est pas une mince tâche, mais je sens qu’on y arrive, un cours à la fois.
Prochains cours :
14 mai, 17h00, au Boq : La politique américaine au-delà de Donald Trump, avec Karine Prémont
15 mai, 17h00, au Kaapeh : Devenir un consommateur averti, avec Marie-Claude Desjardins
16 mai, 17h00, au Boq : Philo 101, avec Véronique Grenier
Pour connaître la programmation complète de l’UPOPS, visitez upopsherbrooke.com