Cinq questions à Jessika Wilson, copropriétaire de la boutique Kitsch
Jessika et Stéphanie se sont rencontrées au Séminaire de Sherbrooke lors de leurs études en commercialisation de la mode. Le Séminaire propose, comme projet de fin d’études, la mise sur pied d’un commerce de détail fictif. Les filles ont donc travaillé sur le projet Kitsch pendant leur dernière année de CEGEP.
En finissant leurs études collégiales, elles avaient en tête de concrétiser le projet, mais il leur manquait des sous, de l’expérience et… des couilles! Un an plus tard, une opportunité d’affaires en or s’est présentée. Le 1er septembre, la boutique Kitsch ouvrait ses portes au centre-ville de Sherbrooke! #yeah
Jessika, propriétaire et cofondatrice a accepté de se soumettre aux 5 questions. Et ses réponses sont géniales.
1. Quel conseil donnerais-tu aux filles qui veulent traîner leur tchum chez Kitsch? (Ça doit être vendeur, parce qu’un gars, ça capote pas sur le shopping) 😉
Hahaha ! Très bonne question! Je dirais qu’on vend de la lingerie et des maillots de bain. Et que le sofa est ultra confo! 😉
2. Si Sherbrooke devient une destination mode petit à petit, c’est en partie grâce à des projets comme le vôtre! Thumbs up. Mais en vérité, les samedis, est-ce que toi aussi tu portes du « mou » ?
Ohhhhh, pas juste les samedis! Je remercie la mode des leggings et des gros gilets de tricot. Un secret : Quand on se sent underdress, il y a toujours une paire de petites bottes à talons hauts qui traîne dans le bureau. Ça fait la job.
3. Votre boutique possède une déco trop géniale. Qu’est-ce qui vous a inspiré ? (Pas le droit de dire que vous avez fouiné sur Pinterest!)
Pinterest existait en 2010 ? Haha ! L’idée était de créer une boutique chaleureuse où les femmes de Sherbrooke allaient se sentir chez elles.
Quelque chose de cozy et invitant où tu peux flâner sans te ruiner. Au départ, c’était beaucoup plus chargé et rose bonbon, mais on s’est aperçu que ça représentait plus ou moins certaines compagnies ou collections. Il ne fallait pas voler la vedette aux vêtements avec une déco too much. On a troqué le rose pour le blanc en plus d’épurer le concept. Le style Queen Ann a été un coup de cœur. C’est parfait puisque ça fait ressortir le coté fille de toutes les clientes!
4. Si tu avais à dépenser 2 000 $ dans une boutique de Sherbrooke, ce serait laquelle ? (Pas le droit de choisir une boutique du centre-ville!)
Ouf! Je suis portée à consommer local et a encourager les commerçants indépendants. Si je devais sortir du centre-ville, ce serait probablement pour aller chez Illusion Sports. J’y ai travaillé pendant mes études. La boutique offre des beaux vêtements à prix sensés et le staff est génial.
5. LA QUESTION QUI TUE : Comment tu définis la mode ? En fait, quelle est ta vision de la mode?
L’important c’est de se sentir bien dans sa peau. J’ai toujours dit que la mode, c’est une façon d’exprimer qui on est et comment on se sent. Et c’est au coeur des valeurs de la boutique.
C’est pour cette raison qu’on mise sur l’exclusivité. Les grandes chaînes font de belles choses, mais quand tu portes un vêtement de la même façon que tout le monde, c’est un peu comme dire que tu es comme tout le monde.
Ça devient une genre de dictature dans le sens où les grandes chaînes ont le pouvoir de décider ce qui est « à la mode ».
Le fameux skort de Zara en est le meilleur exemple. Je crois qu’au contraire, on se tanne juste plus vite des items qui sont ultra fashion.
Perso, je mélange beaucoup de styles. De H&M pour les basics à petits prix, jusqu’aux trouvailles de friperies en passant par mes coups de cœur chez Kitsch (et mes coups de tête sur Internet). Ça donne des looks ultra « girly » un jour, sophistiqués le lendemain, plutôt relax et « gars manqué » d’autres fois. C’est la beauté et l’essence même de la mode, on devrait s’en servir pour s’amuser et pour dégager un petit je-ne-sais-quoi d’unique!