Art Et Culture

Estrie Aide présente l’événement « Garbage Art »

PAR:
Antoni Daigle

Ça bouge encore sur la Wellington Sud… En fait, ça bouge tout le temps sur la Wellington Sud. C’est parfois subtil, à la pénombre, à l’abri des regards ou encore en plein jour, devant tout le monde, la Wellington Sud grouille et resplendit de sa singularité et de son originalité. À sa manière, Estrie Aide tente de catalyser cette énergie et d’incarner ces identités multiples de cette rue mythique de Sherbrooke.

Pour ceux et celles qui sont passés dans la dernière année chez Estrie Aide, vous l’avez surement remarqué, le magasin a essayé de donner le ton et c’est métamorphosé. D’accord, oublions les couleurs tendance, les coussins décoratifs et le Feng Shui, mais n’empêche que les changements sont grands. Si sa forme a changé, le magasin n’a rien perdu de sa nature et de son individualité. Une mixité déconcertante est en train de s’ériger. Tant du côté des employés que des clients, marginaux, pauvres, bobos, hypster et normaux s’entremêlent pour créer cette ambiance unique et si précieuse pour Estrie Aide.

C’est sans aucun complexe qu’Estrie Aide tente de sortir de plus en plus du discours « misérabiliste », pour celui d’un discours axé aussi sur la consommation responsable et le réemploi.  Soyez sans crainte, Estrie Aide va toujours venir en aide aux plus démunis entre autres par son programme de dons, mais pour ramener un peu de fierté et de dynamisme à cet organisme nous sentions que nous avions aussi le devoir de nous immiscer dans le combat pour une consommation responsable. Cette redynamisation a commencé à nous sourire, les dons de biens ont augmenté drastiquement au cours des deux dernières années.  D’ailleurs cette popularité a entre autres permis de créer 23 emplois en deux ans, dont le mien. Pas trop mal, pour une entreprise d’économie sociale ayant pignon sur la Well.

D’ailleurs, mon enthousiasme par rapport à mes nouveaux défis, me faisait presque oublier la raison initiale de mon texte. Je souhaitais vous parler de la dernière idée folle que nous avons eue. Depuis le 1er décembre, nous avons lancé la quinzaine du recyclage artistique. Cette quinzaine culmine avec une nouveauté, l’événement « Garbage Art » qui se tiendra ce vendredi 11 décembre de 9 h à 17 h.

Cette journée haute en couleur permettra à six artistes sherbrookois de transformer en direct des matériaux et objets trouvés sur place chez Estrie Aide en véritables œuvres d’art. Les artistes présents exercent leurs talents dans différentes disciplines telles que le graffiti, le tatouage, l’art mural, l’illustration et le design. Il s’agit de Do Lessard, Olivier Bonnard, Vincent Arnold, Marie-Philippe Plante, Émile Caron Duval et Sévan Belleau.

Venez nombreux pour découvrir cette forme d’art originale! D’autres activités culturelles consacrées à l’art et à la revalorisation se tiennent au cours de cette quinzaine du recyclage artistique.

Do Lessard

Éducation : Mitchell-Montcalm

Originaire de Sherbrooke, Do Lessard est un artiste multidisciplinaire qui évolue dans le domaine de la murale, du tatouage, de la peinture et de l’illustration. Son art lui a permis de voyager dans plusieurs pays. Do se démarque par son style unique et sa créativité débordante.

Émile Caron Duval

Éducation : Université du Québec À Montréal (UQAM)

Émile est un peintre et muraliste originaire de Sherbrooke mais résidant à Montréal depuis 3 ans. Son travail de peinture s’oriente sur des illustrations à caractère organique et se centre, ces temps-ci, sur une exploration de la fluidité et de la consistance des masses dans des œuvres réalisées sur des objets recyclés ou jetés.

Marie-Philippe Plante

Éducation: Mitchell-Montcalm / Cégep de Sherbrooke.

Marie-Philippe Plante est une artiste de 24 ans originaire de Sherbrooke, vivant maintenant à Montréal. Depuis 6 ans, elle pratique l’art du tatouage, tout en continuant à peindre le plus possible dans ses temps libres.

Dans ses toiles, elle vous invite dans un univers souvent mélancolique. Les thématiques sont fréquemment des femmes, des animaux, de la nature morte. De murales à de petites illustrations à l’encre, Marie-Philippe utilise habituellement un style de dessin se rapprochant au tatouage traditionnel.

Site web: www.instagram.com/mariephilippetattoo/

Olivier Bonnard

Éducation: Mitchell-Montcalm / Cégep du Vieux Montréal / Université Concordia

Né à Sherbrooke en 1990, Olivier Bonnard, aussi connu sous le pseudonyme de Bonar, est un artiste basé à Montréal. Il se joint depuis 2012 à des initiatives artistiques, notamment à Los Angeles, Miami, Paris et Londres.

Bonar pratique la sculpture, l’animation traditionnelle, l’illustration et la peinture. Il travaille présentement sur une exposition solo pour l’année 2016.

Site web : www.Bonar.info

Vincent Arnold

Éducation : Le Triolet / Champlain Regional College  / Cégep de Sherbrooke / Université du Québec À Montréal (UQAM)

Les influences de Vincent Arnold sont diverses en ayant eu de longues études post-secondaires. Jonglant entre les univers de l’illustration, les beaux-arts, les murales et le graphisme, la recette de cet artiste est unique et personnelle.

Site web: www.arnoldvincent.com

Sévan Belleau

Éducation : Séminaire de Sherbrooke / Champlain Regional College /Université Concordia

Originaire de Sherbrooke et étudiant en design à l’Université Concordia depuis 2015. Artiste illustrateur en exploration de plusieurs médias. Il utilise régulièrement l’encre de Chine, l’aquarelle et la sérigraphie. Sévan approche ses créations de manière évocatrice, comme il ferait avec un journal intime.

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