Divertissement

OSA : Orchestre du septième art

PAR:
Geneviève Rousseau

Vendredi, le 28 août, à la place Nikitotek, j’ai eu le plaisir de voir et d’entendre l’Orchestre du septième art, qui présente un spectacle rempli de musique de films de tout genre.

20 H – La chef d’orchestre, Lise Bellehumeur, vêtue de son habit de Maestria, nous présente ses musiciens avec admiration et amour. Débutant sur le thème de la série Game of Thrones, s’enchaînent les musiques de Black Stallion, un film pour la famille, La mélodie du bonheur, des extraits tirés des films de Sergio Leone (les Westerns de Clint Eastwood « quand il était beau et jeune…et poussiéreux », explique la chef d’orchestre.) Une musique du film The Impossible, qui raconte l’histoire vraie d’une famille prise dans le tsunami de Thailande, est très émouvante. Même émotivité lors de la présentation de la mélodie du film L’Histoire de Pi d’Ang Lee. La finale, présentant des extraits de musique tirés des films populaires tels que Batman, le Dernier samurai, Gladiateur, le Rocher, et le Pirate des caraïbes, était tout à fait stupéfiante, vibrante et forte en émotions.

Chaque séquence sonore est interprétée devant des extraits du film choisi, celui-ci présenté sur 2 écrans géants, situés à côté de la scène et dont le montage suit la musique d’une manière à donner vie aux histoires que le public entend et voit. À travers l’orchestre, on comprend le film, sans même avoir besoin des dialogues. Les émotions, les frissons, les larmes et les sourires surgissent dans la salle devant tant de beauté. On se laisse littéralement emporter dans un tourbillon de sons, d’image et de passion.

Des numéros inattendus tels que celui de l’artiste Éric Speed, qui n’a malheureusement pu arriver à temps pour la pratique générale (parce qu’il était pris dans un embouteillage), ont été au rendez-vous. Monsieur Speed a tout de même pris le temps de jouer un morceau directement de l’autoroute 10 et envoyer le mini-tournage via son téléphone portable. Le public a pu entendre ce grand artiste avec joie, avec comme toile de fond, asphalte et bouchon de circulation. Finalement, Monsieur Speed a réussi à se rendre à la place Nikitotek et interpréter une pièce magnifique, et ce, sans l’orchestre. C’était seulement lui, debout et heureux, portant Jeans et T-Shirt, une petite pièce sur le pouce avant de quitter. Quelle belle surprise! Parce que le public aime ça quand un spectacle ne se déroule pas comme prévu. Premièrement, on comprend le travail et les efforts des artistes ainsi que les imprévus qui peuvent survenir. Ensuite, on se sent unique, car on assiste à un spectacle que personne d’autre ne verra.

C’est d’ailleurs ce que j’ai aimé de ce spectacle. L’inattendu et la simplicité. On se trompe sur scène! Oups, pas grave, on recommence. Le public rit, applaudit pour encourager, et c’est reparti. Pourquoi se prendre au sérieux dans un orchestre symphonique? La chef d’orchestre raconte avec aise l’histoire de chaque extrait de film, fait des blagues, nous accueille à bras ouverts lors de la pause à qui veut bien aller lui parler. C’était comme une fête de famille, sans prétention, sans snobisme, juste de l’amour, de la passion, du partage et du plaisir.

La chanteuse Catherine Elvira Chartier est venue chanter avec sa voix de soprano sur les sons et les images des films de cowboys. Elle a interprété une des plus joyeuses chansons de La mélodie du bonheur. Sa voix était sublime et enchanteresse. Pendant un instant, on se sentait gambader dans les prés verdoyant avec Julie Andrews, d’autres fois, on se serait cru dans un village du Far West, aride et mystérieux, le vent sifflant le drame des histoires des brigands et hors-la-loi de l’époque.

Pendant, cette soirée chaude et humide d’été, le public a voyagé dans l’univers du cinéma, sans même quitter son siège. À l’an prochain au centre-ville cher OSA!

OSA